Je ne me souviens pas, « du temps que j’étais Tabler », m’être posé de question existentielle sur la Table Ronde, son positionnement ou le pourquoi de son existence. Pour moi les choses étaient claires, un groupe d’hommes d’horizons différents qui partagent leur envie de s’enrichir intellectuellement les uns les autres dans le cadre d’un Club qui, de par ses statuts particuliers, évite la présence de vieux croutons raseurs et donneurs de leçons ! Ayant appartenu à trois Tables, je n’ai pourtant pas le souvenir d’avoir côtoyé un MAC, de belles années dont je garde un vivant souvenir mais pas de nostalgie.
Le club 41, c’est différent, c’est certes un Club initialement réservé aux ex-tablers, mais ça ne doit pas pour autant apparaître comme une maison de retraite anticipée; d’où l’intérêt d’y accepter du sang neuf non issu de la Table Ronde, histoire d’éviter le syndrome de la réunion d’anciens combattants. Par ailleurs il n’y a pas de limite d’âge, de quoi effrayer le Tabler ! C’est d’ailleurs pourquoi plusieurs années se sont écoulées entre ma sortie de Table et mon intégration au 41.
Mais au-delà, ce qui me gêne, et je sais ne pas être le seul dans mon cas, c’est un positionnement du Club 41 qui n’est pas clair et une notoriété insuffisante ; le premier nuisant nécessairement à la progression de la seconde. C’est un mal connu de nos instances nationales qui s’emploient à réfléchir sur la communication ; communication interne en premier lieu car il faut commencer par s’assurer que le positionnement est connu et compris de tous ; communication externe ensuite car de nos jour pour exister…
Dans un article intitulé « on peut rêver », paru il y a une paire d’années dans PANORAMA, Pierre de Nussac écrivait : « On peut toujours rêver… Un peu plus d’appétit pour notre mouvement qui même si il rassemble un peu plus de cinq mille membres n’a pas encore bien défini son ambition. Cinq mille membres, pour quoi faire ? Chacun a son idée que beaucoup ne savent exprimer… Quelque chose d’impalpable, libre, léger, frais et agréable comme une jeune matinée de printemps… Cinq mille responsables qui ne savent pas, qui ne souhaitent pas mettre leur savoir faire en commun… Ils disent qu’ils ne sont pas là pour ça… Ils veulent se retrouver comme une bande de gamins égarés dans un paysage bucolique et se livrant à quelques turpitudes hardies, téméraires et inconséquentes.
Mais on entend quelquefois des murmures, par-ci ou par-là, on entend que là haut, au Bureau National, au Comité National on remue beaucoup de mots et qu’on agite peu d’idées… On saisit bien à la lecture des travaux de la Commission que ses membres eux-mêmes ont quelques difficultés à définir notre mouvement auquel s’associe évidemment la Table Ronde. Qui sommes-nous, que voulons-nous ?...Certains pensent qu’on pourrait faire comme les grands Clubs : Lions, Rotary, Kiwanis. Mais beaucoup des nôtres sont aussi membres actifs de ces associations qui n’aimeraient pas une concurrence affirmée et demanderaient un choix. Il faut donc être différents. Ainsi on peut être chrétien et pêcheur à la ligne mais on ne peut-être catholique et musulman à la fois… »
Une prose bien tournée et qui reste d’actualité ; le Club 41 se cherche, il s’affirme par rapport à son action à l’international, comme défenseur se ses valeurs de partage et d’intégration, le mot action arrive en force dans les discours, par différenciation avec les clubs service et en opposition avec les associations d’anciens combattants. Les choses bougent, la volonté est là, reste à trouver la formule qui permettra de concrétiser le tout.
Mais nos représentant élus n’ont ni le temps ni les moyens de mener à bien une action qui nous définisse et nous qualifie. Chaque année nous élisons un président et un bureau qui ont concrètement moins de neuf mois et quelques réunions de travail pour mener à terme un projet qui n’est pas toujours complètement défini. Pour citer Pierre, une fois encore, « chaque année notre sympathie va souvent vers des inconnus que nous avons croisés dans un couloir et que nous avons vus sur une estrade. Que vont faire ces gens là ? Nous serrer la main avec un sourire dentaire ; préparer la prochaine assemblée nationale où l’on recommencera à élire quelques inconnus sympathiques ; modifier, corriger deux ou trois articles du règlement intérieur ; voter une subvention pour un club qui a enfin une idée ; et tout cela sous la haute surveillance de seize présidents de régions »
Alors, pourquoi ne pas essayer de laisser du temps au temps, histoire de donner plus d’ampleur à l’expression des bonnes volontés ?
Il y a du flou dans notre identité, nombre d’entre nous en sont conscients et voudraient y remédier, mais le mandat d’un président n’y suffit pas. Qu’à cela ne tienne, les IRO, rassemblés à Paris en septembre dernier ont souligné que leur action devait être inscrite dans la durée et ont plaidé pour des mandats de deux ans, il n’est par ailleurs pas rare que les Présidents de Région fassent deux années consécutives…
Pourquoi ne laisserions nous pas aux Présidents Nationaux l’opportunité de faire deux années consécutives !
mercredi 28 mai 2008
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